2012-11-10

Le français/ using French


• 8 novembre 2012 • Le Droit

Le triste constat du français dans le Pontiac

En 1955, Pierre Laporte, alors journaliste au Devoir, avait, dans une série d’articles intitulée « Le scandale du Pontiac », parlé de la piètre situation du français dans le Pontiac… il y a de ça 57 ans ! En 2002, Luc Bouvier, alors professeur au Collège de l’Outaouais, dénonçait à son tour cette situation dans un livre de 240 pages truffé de tableaux et de statistiques intitulé « Les sacrifiés de la bonne entente – Une histoire des francophones du Pontiac ».
Avec l’éditorial « Pontiac : au secours ! » (Le Droit, 2 novembre), Pierre Allard dénonce lui aussi. Il y parle de taux d’assimilation à l’anglais « similaires et parfois supérieurs à ceux que l’on enregistre à l’extérieur du Québec ». Cette assimilation a fait son oeuvre. Les Shaun Poitras et les Willow Cléroux en sont le résultat. Et, tout comme en Ontario ou au fédéral, dès qu’une personne unilingue anglophone apparaît, le français disparaît. Si on insiste un peu trop, on nous traite d’intolérant, de méchant « séparatisse » et j’en passe.
On nous fustige en se référant à la belle harmonie qui existe entre francophones et anglophones. Dans la grande majorité des cas, cette exemplaire harmonie existe parce que les francophones switchent automatiquement à l’anglais lorsque surgit un unilingue anglophone.
• Jean-Claude Carisse, Pontiac (secteur Luskville)

(approximate translation)
8 November 2012, Le Droit, letter to the editor

The sad state of French in Pontiac

In 1955, Pierre Laporte, then a journalist for Le Devoir, talked about the poor situation of French in the Pontiac in a series of articles entitled "The scandal of the Pontiac"... this was 57 years ago! In 2002, Luc Bouvier, then Professor at the Collège de l'Outaouais, in turn denounced this situation in a 240 page book loaded with tables and statistics called Les sacrifiés de la bonne entente – Une histoire des francophones du Pontiac (Sacrifices of understanding - a history of Pontiac francophones.)
In the editorial "Pontiac: to the rescue! "(Le Droit, November 2), Pierre Allard also denounced the situation. He speaks of assimilation rates to English "similar and sometimes higher than those that are recorded outside Quebec". This assimilation has  worked. Shaun Poitras and Willow Cléroux are the result. And, just as in Ontario or at the federal level, as soon as a unilingual English-speaking person appears, French disappears. If we insist too much, we are treated as intolerant, evil separatists, and so on.
We are criticized for complaining, because of the beautiful harmony between Anglophones and Francophones. In the vast majority of cases, this harmony exists because the French-speaking switch automatically to English when there's a unilingual anglophone.
• Jean-Claude Carisse, Pontiac (secteur Luskville)